mardi 9 avril 2013

BOUH !!! [Abécédaire de l'Absence]

A : Est-ce que Asile est mort?
B : Non, il se prépare le 07.
C : Pourquoi si longtemps avant éclosion?
D : Vous savez avec tout ça et les grèves et les bouleversements de société et les souffles et les survies et les moments difficiles et les grandes envolées lyriques.
E  : Est-ce qu'il va y avoir du changement?
D : Pas trop dans le 07. Plus dans le 08.
F : Moi j'étais abonné. Est-ce quelque chose change?
G : Non, il faut plutôt voir ce long lent moment de pause comme un moment nécessaire à la suite des choses. Une réflexion que les membres-organes d'Asile (coeur, cerveau et aortes confondus) avaient à prendre avec tout le sérieux nécessaire pour espérer une décision. S'arrêter pour mieux atteindre la fin de la ligne, qui elle mène à l'INFINI!!!!!!!11111
H : Avez-vous pensé arrêté à un moment?
I : Plus ou moins. Il était plutôt question de direction à prendre.
J : Nous n'arrêtons pas. L'esprit d'Asile reste en son corps le plus ouvert à  l'imagination et aux explorations alchimiques formelles et autres. Une place pour l'écart des règles où se trouver une autre langue passe à priori par le bégaiement. Bégayer pour mieux se parler, comme dit le dicte-On. S'faire des jambettes et faire attention. 
K : Pourquoi si longtemps avant de dire quoi que ce soit?
L : Malade au silence. Trop de poivre dans la gorge.
M : N'avez-vous pas honte?
N : Il faut aimer son honte. Mais plus sérieusement, la honte ça n'aide à rien sinon à ne pas bouger. Et ne pas bouger, c'est endormant. Et dormir c'est mourir. Donc non, pas de honte dans ces cerveaux-là, désolé.
O : Vous êtes sans scrupules!
P : Non. En fait, nous sommes désolés du délai et on s'y voit tout aussi affligés que vous. Peut-être même plus, qui sait. Le truc avec la folie, c'est qu'à un moment elle est incontrôlée et elle brûle des draps. Ce qui est, vous en conviendrez, peu pratique pour se faire un lit. Matelas d'acier comme de passions.
Q : Y'a de l'espoir alors? Je n'ai pas à harceler votre silence pour être remboursé?
R : Non, mais c'est en votre droit. Mais ce serait triste.
S : Moi j'ai tenté de vous écrire pour des raisons et j'ai pas eu de réponse. 

T : Ça viendra. Ayez foi. Soit en nous, soit en vous. Ou dans le système. Comme vous le sentez.
U : À un moment je m'ennuyais et votre fanzine n'était pas là. Allez-vous payer pour les dommages collatéraux que votre absence a causé?
V : Quand même! Vous exagérez un peu là. 
W : Comment savoir si vous n'êtes pas des idéalistes qui promettez quelque chose qui ne viendra pas? J'ai déjà été déçu par ma femme, mon homme, la vie et la mort que je ne sais pas si je peux vraiment vous faire confiance... Après tout, tout ce que voulez c'est mon argent!
X : Non. On veut pas votre argent. On veut vivre. Vivre!
Y : En fait en ce moment tout ce qui se dit ici se croit. En dehors de ça, on peut pas vous promettre de lunes. Dans tous les cas, le 07 va y être; les textes sont choisis et la publication aura lieu. De là, vous verrez le saut qui va décider du futur. Faites vos jeux.
Z : Et jouer après que vos parents vous aient dit d'aller vous coucher. C'est là qu'on trouve les plus jolis monstres. Les rêves cachés sous le lit.


D

B
L